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  • MPF où vas-tu?

    Récemment, Patrick GAMACHE, le président de la fédération de l'Essonne du Mouvement Pour la France de Philippe de VILLIERS a publié une lettre de protestation. Le sujet de ce mécontentement? Le traitement hautain et méprisant que l'UMP a réservé aux candidats du MPF sur les listes "d'union" lors des élections régionales.

    Certains pourraient se demander: "Pouvait-il en être autrement venant de l'UMP?" D'autres, dont je fais partie, diront simplement: "Quelle que soit l'attitude de l'UMP, le problème est né de la position de Ph. de VILLIERS. La coquille MPF ne peut que se vider de sa substance, la seule inconnue est de savoir dans quel délai. Où peuvent donc se tourner les adhérents sincères déçus par M. de VILLIERS?"

    A la seconde question je répondrai que le seul parti avec lequel ils ont plus d'affinités que de divergences est Debout La République de Nicolas DUPONT-AIGNAN. Evidemment je prêche pour ma paroisse. Dans mon billet de présentation "A propos", j'ai décrit mon parcours du M.P.F. à D.L.R. Les adhérents du MPF, tout comme leurs électeurs d'ailleurs, se répartiront en groupes vraisemblablement forts inégaux en nombre.

    Une fois ôtés ceux qui jureront qu'on ne les y reprendra plus et décideront de s'abstenir à l'avenir et ceux qui penseront qu'il sera plus efficace de rester à l'UMP – j'estime ce groupe à 10% de l'effectif total – un bon tiers du solde devrait rejoindre ou être sympathisant de D.L.R.

    Je pense qu'une part très importante des 60% restants rejoindra (retournera vers?) le F.N. "nouvelle version" de Marine LE PEN, disons 20% de l'effectif total de départ. Il sera très difficile de les attirer car les discours mesurés de NDA ne sont pas de leur goût et ils sont ceux qui apprécient les discours "musclés". Je les qualifierais de "protestataires des protestataires". Au MPF pour protester contre la politique et l'attitude de J-M. LE PEN puis retournant au FN pour protester contre celle de Ph. de VILLIERS, ils peuvent aussi bien basculer d'un coup vers l'extrême-gauche du NPA ou du Front de Gauche.

    La "répartition" des 40% restants me semble très délicate à anticiper et très "volatile". Nul doute que les discours écologistes les toucheront, mais quelle proportion sera rebutée par leur positionnement politique systématiquement "à gauche"? Des mouvements écologistes non étiquetés politiquement les attireraient sûrement, mais ils sont presque inexistants à l'image de la liste "Alliance Ecologiste Indépendante" de M. J-M. GOVERNATORI qui réalise 1,40% en IdF.

    Que fera l'électorat "catholique" qui n'aura pas accepté le mépris de l'UMP? Il n'y a pas de "parti catholique" et "La liste chrétienne" de M. Axel de BOER" fait 0,85% et n'a pas procédé à l'affichage de ses panneaux électoraux. Certains seront tentés par les listes "Centre-Modem". Mais, avec 4,20% au niveau national, le MODEM fait à peine mieux que D.L.R. en Île-de-France. Malgré la manne financière de l'Etat dont il dispose du fait de ses résultats antérieurs aux Législatives de 2007 (les élus qui l'ont quitté pour créer le "Nouveau Centre" n'ont pas emporté avec eux les subventions d'Etat), ce mouvement est en voie de "localisation". Il ne sera bientôt plus capable que de présenter des "figures" locales ici ou là. Pas de quoi attirer les déçus d'autres bords.

    Le MRC de Jean-Pierre CHEVENEMENT pourrait capter ceux qui sont ouvriers ou employés voire les cadres moyens, mais pas ceux qui tiennent à la reconnaissance de leur engagement religieux. Et ce ne sont pas les partis restants (NPA, LO, Front de Gauche) qui me paraissent devoir les motiver de façon conséquente.

    Ainsi, les propositions et le discours des prochaines semaines de DLR sera fondamental pour attirer des électeurs souvent fidèles, des adhérents convaincus et aussi des militants dévoués et disponibles – je le sais pour les avoir fréquentés – ne serait-ce qu'en Île-de-France. Il est certain que Ph. de VILLIERS tentera de conserver une autonomie de présentation de candidats aux Législatives de 2012 dans ses fiefs locaux pour s'assurer une base de financement. Si l'on regarde ses résultats au plan national, sur 10 élus, 6 viennent du "Grand-Ouest", Pays de la Loire et Poitou-Charentes, 1 est le numéro deux de son parti en la personne de Patrick LOUIS en Rhône-Alpes et les 3 derniers sont des figures strictement locales en PACA, Picardie et Midi-Pyrénées.

    Cela veut dire que dans toutes les autres régions les militants, adhérents, sympathisants et électeurs du MPF seront orphelins!

    Bien plus qu'avec le CNI, surtout au vu des résultats sur Paris et dans les Yvelines, il y a là une force non négligeable à laquelle il faut parler. Si l'on est capable d'agréger des soutiens allant du CNI ou du RIF au MRC, on ne me dira pas qu'on n'est pas capable de parler à ceux du MPF. J'ai pour ma part pris avant le premier tour une initiative en ce sens. Leur réponse n'est pas fermée. Elle demande seulement d'attendre une clarification au niveau national de leur mouvement.

    Cela confirme que ce n'est qu'une question de temps... Cela ne veut pas dire qu'il nous faille attendre passivement... La situation demande que nous soyons tous acteurs de nos destins.

  • Gaulliste?

    Mais qu'est-ce qu'un "Gaulliste"? Voilà une question qui risque de rester en suspens car (malheureusement) il n'y a pas d'organisme de certification capable de délivrer un "brevet de gaullisme".

    C'est bien dommage et les grandes figures du gaullisme historique nous font beaucoup défaut. Du récemment regretté Philippe SEGUIN à Michel DEBRE en passant par Jacques CHABAN-DELMAS, Pierre GUILLAIN de BENOUVILLE et Maurice COUVE de MURVILLE, j'aurais bien aimé que ces "géants" puissent nous faire part de leurs sentiments en voyant tel ou tel se définir comme "gaulliste".

    L'annonce de la création prochaine du nouveau parti politique de Dominique de Villepin a aussitôt vu ses proches utiliser les termes de "rassemblement" et "gaulliste". On n'imagine évidemment pas un nouveau parti annoncer qu'il va diviser, donc le concept de rassemblement est un terme quasi-obligé. En son temps, Jacques CHIRAC en avait fait de même en créant le RPR.

    Mais l'estampille "gaulliste", c'est pour moi autre chose et je crois que cela ne se décrète pas. D'ailleurs lors du journal de France 2 de 20h00, un des proches de Villepin a affirmé: "De Gaulle est à tout le monde..." en réponse à une question sur son positionnement gaulliste. Certes, le général de brigade, l'homme du 18 juin, de la victoire, puis l'homme politique de la Vème République, du non-alignement de la France et, grâce à une vision claire de l'avenir, l'homme de l'arme atomique française qui nous permit de rester indépendants des deux blocs tout en préservant notre intégrité territoriale, certes donc cet homme-là appartient à tout le monde, comme tout personnage historique. Mais ce n'est pas pour autant que tout le monde est De Gaulle!

    Le Gaullisme, bien qu'il ait vocation à transcender la classification gauche-droite, est à mon avis par essence "de droite" car il place l'Homme au centre de ses préoccupations. C'est cet Homme qui, en s'améliorant et en s'organisant, va donner une société de Liberté, d'Egalité et de Fraternité. En cela il s'oppose aux doctrines "de gauche" pour lesquelles c'est la Société qui est centrale et ses règles qui vont faire le bonheur de l'Homme, y compris d'ailleurs contre sa volonté.

    Mais parce qu'il a bien conscience de la nécessité d'une justice sociale ou pénale impartiale, le Gaullisme a toujours promu un Etat fort capable d'impartialité. Cette exigence d'impartialité et d'équité impose d'une part le refus de toute forme de communautarisme et d'autre part la nécessité de "rassembler" au-delà de son propre parti. Les Gaullistes historiques ont toujours été au service de tous les Français, pas d'un clan ou d'une fraction. A noter d'ailleurs que ce refus du communautarisme, qui interdit à une minorité fût-elle agissante d'obtenir des droits exhorbitants et supérieurs à ceux de la majorité fût-elle silencieuse, impose à l'Etat la protection sans faille de ses minorités.

    Sont également indissociables du Gaullisme les réalités de la Nation et de la Patrie – cette dernière étant pour moi confondue avec la Nation renforcée des liens de coeur et de sang. Ni M. GISCARD d'ESTAING, ni M. CHIRAC, ni évidemment M. SARKOZY ne peuvent être qualifiés de "gaullistes" car leurs positions sur l'Europe, de la gestion des traités à l'élargissement à des pays non européens, sont allées bien au-delà des choix raisonnables et des objectifs mesurés de Charles de GAULLE et Konrad  ADENAUER. La monnaie unique n'avait pas été envisagée par les pères fondateurs de l'Europe, Maurice SCHUMANN et Jean MONNET, pas plus que par le Général lui-même. Mais il est évident pour moi que jamais cette monnaie unique n'aurai eu l'assentiment de Ch. de GAULLE car elle représente un bien trop grand abandon de souveraineté dont on voit aujourd'hui les ravages sur la P.A.C., la compétitivité de nos entreprises et la capacité de relance de notre économie entre autres. Sur ce sujet de la construction "abracadabrantesque" de l'Europe qu'on nous impose malgré un vote de refus à plus de 55%, je ne vois pas comment M. de VILLEPIN peut prétendre être "gaulliste" puisqu'il était alors aux affaires et qu'il a porté tous ces funestes projets à bout de bras.

    Enfin, le "Gaullisme" tel que le Général de GAULLE le concevait était à la base la rencontre d'un homme et du peuple. C'est-à-dire l'osmose d'un élu et de ses électeurs. Or là aussi, je note un problème. M. de VILLEPIN ne s'est jamais présenté devant le suffrage de ses compatriotes. Il est, là aussi, éloigné d'un principe fondamental du Gaullisme. Ce serait quand même étrange d'élire quelqu'un à la Magistrature suprême dans ces conditions.

    Ce n'est pas parce qu'un discours aux accents gaulliens est prononcé, avec brio, devant l'assemblée plénière de l'O.N.U, ni parce que l'on s'attribue le qualificatif de "gaulliste", qu'on l'est réellement. Dans la nécessaire reconquête de notre électorat comme dans son élargissement, toutes les (bonnes) volontés sont utiles. Mais dans le cas de Monsieur de VILLEPIN, il serait souhaitable qu'il clarifie voire inverse certaines de ses positions.

  • Explication d'un vote

    En fait rassurez-vous,  je n'ai pas la prétention d'expliquer à posteriori le vote des français car c'est un exercice hautement sujet à caution. Non, ce que je vais préciser dans ce billet ce sont les raisons de mon vote à l'occasion du 2ème tour des régionales.

    En Essonne, ne restaient en lice que les listes de l'UMP et d'EuroPSEcologie. C'est-à-dire un non-choix, une obligation de "prendre les mêmes et de recommencer". Alors, j'ai eu la tentation de ne pas voter et de rejoindre le bataillon des abstentionnistes: 52,86%!

    Mais voilà, ailleurs dans le monde, en Irak, en Iran, en Afghanistan, partout dans toutes les dictatures, des hommes et des femmes risquent leur vie et souvent la perdent pour avoir simplement le droit d'exprimer librement leur choix par un vote.

    Alors, chez nous, quel que soit mon dégoût pour cette mascarade électorale, je ne me suis pas senti le droit de bafouer une liberté chèrement payée ailleurs. Et bien que je sois absent pour raisons professionnelles, j'ai voté par procuration grâce à mon fils cadet. J'ai voté "blanc", une enveloppe vide. Vide comme les programmes des deux "finalistes".

    Je sais bien que justement parce que les élites politiques rechignent à écouter le peuple, ce vote blanc ne sera pas comptabilisé à sa juste valeur – c'est-à-dire un vote effectivement exprimé, mais refusant le choix proposé – et sera ajouté au chiffre de l'abstention.

    Mais tant pis, demain je pourrai me regarder dans la glace et plutôt deux fois qu'une.