UA-11645906-3

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

elections régionales

  • Explication d'un vote

    En fait rassurez-vous,  je n'ai pas la prétention d'expliquer à posteriori le vote des français car c'est un exercice hautement sujet à caution. Non, ce que je vais préciser dans ce billet ce sont les raisons de mon vote à l'occasion du 2ème tour des régionales.

    En Essonne, ne restaient en lice que les listes de l'UMP et d'EuroPSEcologie. C'est-à-dire un non-choix, une obligation de "prendre les mêmes et de recommencer". Alors, j'ai eu la tentation de ne pas voter et de rejoindre le bataillon des abstentionnistes: 52,86%!

    Mais voilà, ailleurs dans le monde, en Irak, en Iran, en Afghanistan, partout dans toutes les dictatures, des hommes et des femmes risquent leur vie et souvent la perdent pour avoir simplement le droit d'exprimer librement leur choix par un vote.

    Alors, chez nous, quel que soit mon dégoût pour cette mascarade électorale, je ne me suis pas senti le droit de bafouer une liberté chèrement payée ailleurs. Et bien que je sois absent pour raisons professionnelles, j'ai voté par procuration grâce à mon fils cadet. J'ai voté "blanc", une enveloppe vide. Vide comme les programmes des deux "finalistes".

    Je sais bien que justement parce que les élites politiques rechignent à écouter le peuple, ce vote blanc ne sera pas comptabilisé à sa juste valeur – c'est-à-dire un vote effectivement exprimé, mais refusant le choix proposé – et sera ajouté au chiffre de l'abstention.

    Mais tant pis, demain je pourrai me regarder dans la glace et plutôt deux fois qu'une.

  • Grand Chelem

    Aujourd'hui dimanche 21 mars, deuxième tour des élections régionales. Et bien que les bureaux de vote n'aient ouvert que depuis 40 minutes en métropole et depuis 3 heures et 40 minutes en l'ile de la Réunion où je me trouve, je suis en mesure de vous annoncer que le Grand Chelem est atteint!

    Bien sûr, je parle du Grand Chelem du Quinze de France qui montre combien l'addition des compétences, la notion de fraternité, la discipline individuelle et collective permettent d'atteindre des objectifs ambitieux. Je ne tomberai pas dans le cliché des couleurs de peau que l'on met trop en avant à propos de l'équipe de football, mais quelle puissance dans cette addition des grands et des "petits", des lourds et des légers, des avants et des arrières – en n'oubliant pas l'exceptionnelle "jeune charnière" (Morgan Parra / François Trinh-Duc), des centres et des ailiers, des stratèges et des tacticiens, des valides et des blessés, du sélectionneur et de ses entraîneurs.

    Il n'y a d'ailleurs pas que l'équipe de France à féliciter. Et ce n'est pas du conformisme béât mais il faut aussi mentionner la prestation de très haute qualité de l'équipe d'Angleterre et des arbitres sans lesquels, pardonnez-moi ce truisme, le match n'aurait pas été ce qu'il a été.

    Y-aura-t-il donc un autre "Grand Chelem"? Cette fois pour les listes dites de gauche? En fait je ne sais pas trop comment les qualifier! — sûrement pas d'équipe, peut-être de conglomérat, de magma, d'addition des égoïsmes, des égocentrismes et des vanités. Au fond on en a rien à f....e qu'ils fassent un grand chelem!

    Franchement, quand j'entends les responsables politiques (et de nombreux électeurs aussi) ne nous parler que de ça, il y a de quoi comprendre le taux annoncé d'abstention. Depuis quand le fait de réaliser un grand chelem a-t-il valeur de programme?

    Que vous proposent les copains et les coquins, ceux qui s'arrangent parfaitement du fait que rien ne change, l'UMP, le PS et les Verts, ...pardon Europe-Ecologie? Cela arrange bien tout le monde qu'on ne parle pas des programmes. Y-en-a-t-il d'ailleurs un de programme? On a déjà mentionné le "Grand-Paris" de l'UMP et le "Grand Chelem" du PS. Et Europe-Ecologie?, parce que il ne faut plus les appeler "les Verts".

    Bon, c'est vrai qu'avec le nombre de rouges extrêmes et de roses bobos qui les composent, les Verts avaient une tendance au marron teinte "caca d'oie" – si, si, essayez d'ajouter au vert du rose et du rouge sang et vous verrez vous obtiendrez diverses teintes de marron... – ceci dit le marron aussi c'est "écolo" mais ça fait moins branché que le vert. Le vert c'est frais, printanier, chlorophyllien, télévisuel! Le marron..., c'est pareil mais automnal, composté, dégradé, à l'engrais. Et nettement moins télévisuel.

    Vraiment, je ne comprends toujours pas pourquoi l'écologie devrait être récupérée à gauche. La santé, le développement durable et l'aménagement du territoire respectueux de l'environnement sont des thèmes et des valeurs qui sont trans-partisans. A ce titre, Debout La République sera bien inspiré d'en faire un de ses thèmes principaux dans l'avenir. Mais j'y reviendrai sûrement dans un autre billet.

    Alors, c'est quoi le programme des verts? Ben côté transports, toujours plus de bouchons le matin et le soir parce que la doctrine idéologique c'est qu'il faut en créer toujours plus pour que les usagers finissent par comprendre qu'ils ont intérêt à prendre les transports en commun. Lesquels? Mais les RER surchargés bien sûr, non climatisés (ligne D) parce que ça fait moins de rejet de GES (entendez gaz à effet de serre), avec des parkings en banlieue et grande banlieue dont les verts refusent qu'ils soient gratuits parce que cela "inciterait les usagers à prendre leur voitures pour se rendre à la gare..."!? Parlez-en à Christian SCHOETTL, maire de Janvry (Essonne), de sa gare autoroutière gratuite.

    Et comment on fait pour créer toujours plus de bouchons? Facile:

    1. on refuse de voter le moindre crédit de rénovation des infrastructures routières de la région,
    2. on crée des voies de bus toujours plus larges et tant pis si elles sont inutilisées près de 30% du temps,
    3. on construit un tramway sur le seul axe parisien qui circulait bien, les "boulevards des Maréchaux", avec du gazon bien vert pour l'image,
    4. on accepte la demande de construction de 450.000 m2 de bureaux supplémentaires à La Défense histoire de "déplacer" encore plus de monde puisque les constructions de logements dans le voisinage ne suivent pas.

    On pourrait croire que le fait de laisser passer moins de voitures diminue la quantité de GES rejetée dans l'atmosphère. Sauf que la combinaison de véhicules certes moins nombreux, mais qui roulent moins vite et passent donc plus de temps d'un point A à un point B tout en ayant une plus mauvaise combustion, a comme effet un rejet plus important des GES que par le passé.

    Autre idée, le péage urbain. A mon avis ils ont copié sur Londres et sur Rome. Et après tout pourquoi pas, si ces deux capitales européennes l'ont envisagé et fait, c'est peut-être qu'il y a du bon là-dedans? Oui, sûrement même, mais le projet pour Paris c'est toute la capitale en péage urbain. Et là qui pénalise-t-on? Les banlieusards les plus défavorisés, les plus éloignés. Ceux qui subissent déjà la double peine du coût et du temps. Parce que si la mesure peut être justifiée pour un quartier central de la capitale, particulièrement bien desservi par un réseau de métro et de bus en continu, elle est totalement injuste si on l'applique aux vingt arrondissements dans leur ensemble. Là, il ne reste plus qu'à dresser un mur d'enceinte et à rétablir l'octroi, comme çà le châtelain DELANOË et son fidèle "shériff de Lutèce" le sieur BEAUPIN seront satisfaits.

    Doctrinaires et idéologues je vous dis! Si je voulais faire un (mauvais) jeu de mots: indécrottables!

    Alors franchement, Grand Chelem (celui des régionales, pas celui du Quinze) ou pas, je m'en moque!