En fait rassurez-vous, je n'ai pas la prétention d'expliquer à posteriori le vote des français car c'est un exercice hautement sujet à caution. Non, ce que je vais préciser dans ce billet ce sont les raisons de mon vote à l'occasion du 2ème tour des régionales.
En Essonne, ne restaient en lice que les listes de l'UMP et d'EuroPSEcologie. C'est-à-dire un non-choix, une obligation de "prendre les mêmes et de recommencer". Alors, j'ai eu la tentation de ne pas voter et de rejoindre le bataillon des abstentionnistes: 52,86%!
Mais voilà, ailleurs dans le monde, en Irak, en Iran, en Afghanistan, partout dans toutes les dictatures, des hommes et des femmes risquent leur vie et souvent la perdent pour avoir simplement le droit d'exprimer librement leur choix par un vote.
Alors, chez nous, quel que soit mon dégoût pour cette mascarade électorale, je ne me suis pas senti le droit de bafouer une liberté chèrement payée ailleurs. Et bien que je sois absent pour raisons professionnelles, j'ai voté par procuration grâce à mon fils cadet. J'ai voté "blanc", une enveloppe vide. Vide comme les programmes des deux "finalistes".
Je sais bien que justement parce que les élites politiques rechignent à écouter le peuple, ce vote blanc ne sera pas comptabilisé à sa juste valeur – c'est-à-dire un vote effectivement exprimé, mais refusant le choix proposé – et sera ajouté au chiffre de l'abstention.
Mais tant pis, demain je pourrai me regarder dans la glace et plutôt deux fois qu'une.