UA-11645906-3

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Elections - Page 8

  • La tentation du chaos

    Mais qu'il est difficile de convaincre les élus que je rencontre de la nécessité d'avoir un candidat "Gaulliste social" à l'élection présidentielle de 2012 !

    Certains jouent les autruches et ne veulent pas voir la catastrophe qui se profile. D'autres la regardent médusés, désabusés, tétanisés. Beaucoup se réfugient derrière des paravents japonais en papier de riz. Tous se disent qu'ils ont le temps et qu'il faut donner du temps à ce temps.

    Sans doute était-ce la situation de la France de Pétain et Daladier ? On regardait la menace sans trop y croire.

    Comparaison exagérée ? Oui, sans doute ! Mais la finalité risque d'être la même. Le risque de conflit armé est plus grand aujourd'hui qu'hier. J'ai développé cela dans une série de trois billets ici-même.

    En fait, il paraît toujours plus facile de ne pas bouger plutôt que de renoncer par une décision courageuse à une organisation qui ne fonctionne pas. Même si l'inaction nous conduit au chaos. Pourquoi ?

    Peut-être parce que l'Homme est joueur et qu'il se dit qu'il n'est pas interdit d'avoir de la chance et que du chaos peut sortir, comme par enchantement, une organisation vertueuse providentielle. C'est bien évidemment une illusion mortelle !

    Du chaos ne sort qu'un chaos encore plus grand. Il y a même une théorie mathématique qui en traite. Un système organisé, démocratique ou dictatorial, ne peut émerger que consécutivement à une volonté courageuse et opiniâtre.

    Encore faut-il que ceux que la Constitution investit d'un pouvoir discriminant l'utilisent. Or comme je le dis en introduction de ce billet, ils sont frileux. 

  • Quelle démonstration ?

    Par delà le caractère prétendument démocratique et "citoyen" de la primaire du Parti Socialiste, il faut tout d'abord rappeler que ce scrutin n'a aucun fondement constitutionnel et qu'en matière d'élections, notamment à visées présidentielles, ce que la Constitution n'a pas prévu n'a de valeur qu'informative.

    C'est donc un grand sondage de ses troupes au sens large que le PS s'est offert. Son mérite est d'avoir produit des chiffres bruts, non pondérés selon le langage des instituts de sondage lesquels sont à la politique ce que les agences de notation sont à la finance.

    Il y a donc eu hier un échantillon de 2,5 millions de personnes qui ont bien voulu répondre à la question unique posée : quelle personne vous paraît être le (la) meilleur(e) candidat(e) de notre parti politique pour solliciter les suffrages des citoyens lors de l'élection présidentielle de 2012 ?

    2,5 millions de votants sur un total des inscrits sur les listes électorales en 2007 de 44,5 millions (ils sont certainement aujourd'hui au moins 46 millions), cela représente un taux de participation de 5,62% !

    Et si l'on considère que seule une moitié du corps électoral était idéologiquement conviée à s'exprimer, alors que le PS lui-même indiquait que "tout le monde peut voter", le taux de participation "grimpe" à 11,24% soit environ 2% par candidat. C'est peu.

    Autrement dit, il y a eu une abstention de 88,76% ! C'est beaucoup.

    Cela devrait permettre de relativiser quelque peu le scrutin d'hier. Prenons-le donc pour ce qu'il a toujours été et est encore pour quinze jours : une formidablement habile campagne de communication, doublée d'un entraînement et d'une répétition grandeur nature. Habile et totalitaire grâce à la complicité de l'ensemble des medias.

    On attend maintenant la comptabilisation de tous les temps de parole puis la compensation par le CSA afin de rétablir l'équité entre tous les candidats déclarés à l'élection présidentielle de 2012.

    Les deux personnalités arrivées en tête de la consultation d'hier, François Hollande avec environ 39% des bulletins et Martine Aubry-Brochen avec environ 31%, n'ont donc recueilli que respectivement 2,19% et 1,74% des électeurs inscrits sur les listes électorales françaises (4,38% et 3,48% si on pondère du fait de l'adhésion à la "charte"). Je n'ai pas pris en compte les mineurs et/ou les étrangers membres du PS ou du MJS pouvant voter, n'ayant pas accès à ces chiffres.

    Il faut donc relativiser fortement le résultat du scrutin d'hier et par anticipation celui de leur deuxième tour, mais ce serait une erreur majeure de ne pas tenir compte des attentes exprimées par 2,5 millions de personnes.

    Les partisans de J.M. Baylet devraient pouvoir se retrouver dans les propositions du candidat du Centre, s'il s'en trouve un qui soit autorisé par le château.

    Ceux de M. Valls, même si cela les surprend, devraient regarder attentivement les propositions de l'UMP mais aussi de Debout La République.

    Ceux de Mmes Royal et Aubry-Brochen et de M. Hollande auront leur candidat en 2012, les oppositions et "coups de gueule" n'étant que de façade.

    Enfin, ceux de A. Montebourg devraient regarder de près les propositions de Nicolas Dupont-Aignan (J.P. Chevènement ne sera pas candidat). Nombre d'entre eux y retrouveront les thèmes qui leur sont chers, les autres étant vraisemblablement tournés vers J.L. Mélenchon.

    Les soutiens de A. Montebourg et de M. Valls ont exprimé vouloir un renouveau de la classe politique, leurs candidats sont plus jeunes.

    Le concept de la "démondialisation" de A. Montebourg montre la compréhension que l'euro-fédéralisme béat et le mondialisme débridé ne peuvent que détruire les emplois en France, favoriser le capitalisme financier le plus sauvage et donc à terme, loin de faire le bonheur des hommes, sur le terreau de la pauvreté et des inégalités permettre la résurgence des haines et des guerres. Espérons que les partisans de A. Montebourg seront cohérents avec leurs attentes et qu'ils sauront se libérer de la tutelle idéologique des "éléphants du PS" en répondant de façon positive à l'appel de Nicolas Dupont-Aignan.

  • Amusons la galerie !

    13 millions ! Oui, 13 millions de téléspectateurs, record d'audience pour le JT de 20h de TF1 ! Pourquoi ? Pour qui ? Pour un "has been"; pour, en fait, un non-événement que l'on voudrait voir revenir aux affaires.

    C'est comme après une chûte de cheval, il faut tout de suite remettre le "cavalier" en selle. Entre guillemets, au propre comme au figuré.

    Et encore, si nous avions eu droit à un morceau de journalisme d'investigation en direct. Mais non, rien. Claire CHAZAL s'est sagement cantonnée dans un rôle falot de présentatrice.
    Une femme-tronc, sans tête quoi !

    Où sont nos grands présentateurs d'autrefois ?

    Parce que ce n'est pas Laurence FERRARI qui va rehausser le niveau. Sa prestation face à Marine LE PEN quelques jours auparavant se voulait incisive et sans concessions. Ce n'était que de l'agressivité mal placée qui ne pouvait en aucun cas déstabiliser la fille du père, avocate de formation.

    Dominique PAILLE, proche de Jean-Louis BORLOO, a assimilé le Figaro au Journal Officiel. C'était ce soir en direct dans "Des Cliques et Des Claques", l'émission de Laurent GUIMIER, David ABIKER et Guy BIRENBAUM sur Europe 1.

    Ce n'est pas moi qui le dit, c'est lui. Et il a raison !

    On peut légitimement s'indigner de la complicité tout azimuths de la presse, des Journaux Télévisés de 20 heures sur TF1 et France 2. Sur la première chaîne on sert la soupe à DSK et on lui mitonne une opération de communication aux petits oignons. Sur la seconde, il ne se passe pas un journal sans un sujet de 3 ou 4 minutes (minimum) sur les primaires du PS.

    La comm de l'un, puis la comm des autres. Car faut-il le rappeler, les "primaires" socialistes ne sont qu'une gigantesque opération de communication qui leur permet de monopoliser de façon totalement anti-démocratique les temps d'antenne sur les chaînes principales aux heures de plus grande écoute. On en parle avant le "débat", puis pendant le "débat" et enfin après le "débat" et même avec des vagues de commentaires les jours suivants, ce qui prolonge l'occupation.

    Et le plus incroyable de tout cela, c'est que le CSA ne trouve rien à redire ! Faut-il leur rappeler que les "primaires" sont non-constitutionnelles d'abord et qu'elles deviennent anti-constitutionnelles ensuite par leurs conséquences pour les autres candidats.

    Medias monopolisés, journalistes aux ordres, valises d'argent, discrimination judiciaire : tout cela sent mauvais, très mauvais et la mémoire collective de nos anciens s'en souvient certainement.