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International

  • Lettre de Philippe à François

     
    Lors d'une opération de nettoyage, j'ai retrouvé ce texte de Philippe BOUVARD qu'il avait rédigé pendant la campagne électorale de l'élection présidentielle de 2012.
     
    Comme il est plus que jamais d'actualité et puisque le "normal anormal" continue son œuvre destructrice — serait-il seulement capable de faire autrement ? — e-Politique le publie à nouveau.
     
    Un grand merci Monsieur BOUVARD !
     
    Je ne suis pas un héritier.
    Je n’ai jamais disposé d’un franc, puis d’un euro que je n’ai gagné à la salive de ma langue ou à l’encre de mon stylo.
    Je profite d’une aisance qu’il ne m’est possible de sauvegarder qu’en continuant à travailler – à 82 ans – dix heures par jour et 365 jours par an.
    J’ai élevé de mon mieux mes enfants. J’aide mes petits-enfants à poursuivre les études qui n’ont pas été à ma portée.
    J’ai toujours payé mes impôts sans un seul jour de retard et sans un mot de remerciement.
     
    J’ai financé des porte-avions qu’on ne m’a pas admis de visiter, des bâtiments officiels à l’inauguration desquels on a omis de me convier.
     
    Et ne voilà-t-il pas qu’un énarque, entretenu depuis sa majorité par les contribuables, voudrait me faire honte de ce que je gagne avant de me déposséder de ce qui a échappé à la triple érosion du fisc, de l’inflation et des emplettes inutiles.
     
    Je suis un créateur et un mainteneur d’emplois.
    Je fais vivre des proches dont certains m’accompagnent depuis plus de trente ans et que le candidat socialiste (puisque c’est de lui qu’il s’agit) projette implicitement de diriger vers les Assedic.
    Or, en quoi ai-je démérité ? Ai-je volé quelque chose à quelqu’un ? N’ai-je pas donné au fur et à mesure que je recevais persuadé que la dépense constituait le plus efficace acte social ? J’ai perçu quelques heures supplémentaires mais aucune subvention.
     
    Je n’ai touché d’autre argent public que la maigre solde d’un sous-officier durant mes quinze mois de service militaire.
    Je n’ai jamais bamboché aux frais d’une République qui examine à la loupe les additions de restaurants de ses dignitaires mais qui continue à les régler.
     
    Je n’ai pas fréquenté de paradis fiscaux. On chercherait en vain la plus petite niche chez moi depuis que j’ai cessé d’avoir des chiens !
    Une seule fois, je me suis délocalisé dans le cadre de la loi PONS à la coûteuse faveur d’un investissement hôtelier dans les DOM-TOM qui m’a fait perdre 100% de ma mise.
    À la distribution des bonus, des stocks options et des dividendes, j’ai toujours été oublié.
    Mon casier judiciaire est vierge. Mon courage est intact. Je ne suis pas un damné de la terre.
    Mais je ne suis pas non plus un profiteur ou un esclavagiste. Je ne suis le protégé de personne sauf celui du public auquel je dois la longueur de mon parcours.
     
    J’ai mes opinions mais je n’ai jamais adhéré qu’au parti des amoureux de la France.
    J’ai versé à la collectivité davantage que je n’en ai reçu : pas un jour de chômage et une seule nuit d’hospitalisation en six décennies.
    Je me situe sans honte mais sans fierté excessive dans cette classe moyenne qu’on souhaite faire disparaître en nivelant notre société par le bas.
     
    Je refuse autant d’être culpabilisé par un politicien (qui voudrait qu’on prenne son inexpérience pour de la normalité) que la France accorde sa confiance à un homme que l’Europe prive de la sienne et qui, bien qu’ambitionnant de devenir le gardien de la Constitution ne paraît pas s’être préoccupé de la constitutionnalité de ses propositions.
     
    Quant à moi, j’aurais nourri des enfants, bâti des maisons, planté des arbres.
    Mission accomplie.
     
    Philippe Bouvard

  • Cri de colère

    Après mon "Coup de gueule" du 1er août dernier, voici le cri de colère d'Henri TEMPLE, professeur de Droit et membre du Bureau National de DLR. (Ne vous privez pas de le retweeter…)

     

    Cri de colère:

     

    60 bougies, 180 grammes...12 août 2014

     

    par : Henri Temple, du Bureau national de DLR

     

    Les chaînes de télé d'informations ont au moins un grand mérite : comme elles se concentrent sur des faits importants et sur d'autres plus simplement hyper médiatiques ou « people »,  à force de les ressasser en boucle,  elles provoquent un effet non voulu de saturation, ad nauseam, et même de révolte.

    Le suicide d'acteurs hollywoodiens, trop riches et trop célèbres pour être heureux, les 60 bougies d'un président raté, et les 180 grammes par personne d'aide apportés par la France aux victimes d'un génocide, le tout étant mis sur le même plan, crée une suffocation d'indignation.

    Que pèsent les cadavres  des bébés irakiens, des survivants, pour l'instant, abandonnés dans notre blabla incessant d'irresponsables occidentaux ? Des femmes enlevées et vendues, des familles enterrées vivantes ? Nos feux d'artifices de réjouissances décalées là où des milliers de jeunes gens ont donné leur vie pour nous libérer ?

     

    Arrêtons de nous commémorer, le ventre plein la tête vide ; Oui Michel Crozier, notre grand sociologue, avait raison : non seulement il y a une grave crise de l'intelligence en France, mais elle s'est encore aggravée. 

     ____________________________

     

    A ce gouvernement, qui suit docilement les Américains, attend la Commission européenne, se complaît dans des postures absolutoires et indécentes, nous lui crions :

     

    " Si un grand malheur se produit dans le nord de l'Irak, si, pendant que vous soufflez 60 bougies, vous abandonnez à la mort ces civils innocents, livrés, par votre incapacité à l’humanité, à la folie furieuse des islamistes dont le drapeau a même souillé notre territoire, vous serez jugé par l'histoire ! Donnez tout de suite aux peuples minoritaires — et pas seulement aux Kurdes —de quoi ne pas mourir de faim et de soif, et de quoi légitimement défendre leurs vies. Ne soufflez pas les vies des bébés irakiens. Écoutez les cris des jeunes filles vendues, et des familles enterrées vives. "

     

  • Coup de gueule !

    Petits jeux de chaises musicales pour garnements de l’Union Européenne

    Après la pantalonnade de la désignation du président de la commission européenne, Martin JUNCKER[1] a été préféré à Jean-Claude SCHULTZ1 à moins que ce ne soit l’inverse tant ils sont interchangeables — comment en effet différencier deux technocrates grisâtres, copains comme cochons ? — en contrepartie, Jean-Claude SCHULTZ1 a obtenu la « récompense » de conserver la présidence du parlement européen, inutile antichambre d’enregistrement.

    Et maintenant, tous les autres intriguent, qui pour être nommé commissaire, qui pour avoir tel poste (je ne parle pas de… responsabilités).

     

     __________

     

    Pendant ce temps-là, tandis que les euro-béats qui n’ont décidément pas grandi tant leur croissance est nulle — je m’interroge même pour savoir s’ils ne rapetissent pas du fait de la « croissance négative » — pendant ce temps-là donc, on tue tranquillement dans notre belle Europe et à sa porte. Alors qu’une union digne de ce nom aurait dû affirmer sa voix pour protéger ses enfants et ceux de ses voisins, on compte les points du dernier tir aux pigeons à la mode missile ou roquettes.

     

    Que voulez-vous, c’est comme ça dans ce « mariage pour tous » qu’est devenue l’Union Européenne. Pas d’unité, pas d’autorité, une absence totale incompréhensible, inadmissible, insupportable de nos « représentants » face aux guerres diverses et variées.

     

    « L’Union Européenne est essentielle pour la Paix ! » (Il paraîtrait même qu’on lui a donné — c’est bien le mot — un prix Nobel pour cela).

     

     ___________

     

    Non l’UE de ces vers gris n’est pas capable de garantir la Paix ! Quelle honte de leur avoir une fois encore fait confiance ! Quelle erreur de ne pas avoir pris conscience de leur incompétence crasse ! Quel dommage que la tempête eurosceptique ne se soit pas levée à temps !

     

    Et quand je pense qu’une des toutes premières déclarations de Jean-Claude JUNCKER, rétabli dans ses nom et prénom afin qu’il n’y ait pas de confusion, a été récemment je cite : « Je n’aime pas trop l’industrie de l’armement… » !

     

    Pas de doutes, on est bien partis avec ces pieds-nickelés. Mais pour arriver où ?



    [1] Les lecteurs avisés rectifieront d’eux-mêmes, c’est de toutes façons sans importance.