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Euh…? Politique ! - Page 15

  • La politique "quantique"

    Je viens de terminer un ouvrage passionnant de Jean STAUNE "Notre existence a-t-elle un sens ? : Une enquête scientifique et philosophique" Ed. Presses de la Renaissance.
    Jean STAUNE est un philosophe des sciences. Comme il est un excellent vulgarisateur, il donne une compréhension aisée et un accès simple à des savoirs très compliqués, tels que la physique quantique.

    La physique quantique, en s'intéressant au comportement des particules élémentaires, semble montrer (et démontrer) que le monde "réel" que nous connaissons est plutôt "voilé" (B. d'Espagnat), qu'il comporte des principes d'incertitude (W. Eisenberg) et d'incomplétude (K. Gödel) et que les notions d'espace (A. Aspect) et de temps (J.A. Wheeler) sont remises en question.

    Les physiciens du détail, des particules élémentaires, utilisent des outils mathématiques et des concepts physiques inaccessibles au commun des mortels. Et les physiciens-mathématiciens-philosophes comme Jean STAUNE, qui comprennent ces concepts, les traduisent, en font une synthèse rigoureuse et permettent aux "lambda" comme moi de comprendre.

    Ce qu'il a fait dans son livre, est ce que nous sommes tous en droit d'attendre de nos politiques :

    expliquer simplement, sans formules alambiquées, la politique qu'ils entendent mener, les résultats qu'ils en espèrent et sous quels délais.

    Pour réussir cela — expliquer simplement les choses aux citoyens pour que les électeurs leur accordent la confiance dans la durée — ils doivent avoir un socle inébranlable de valeurs, de principes éthiques qui (re)donnera à la Politique des fondations solides.

     

    Mais c'est tout le contraire qui se passe ! 

    • Là où les responsables politiques devraient vulgariser leurs choix et leurs actions, ils les rendent complexes et non compréhensibles par les gens. Comme si une politique pragmatique et populaire, voire même populiste, était trop simple et donc desservait l'image qu'ils veulent donner d'eux-mêmes : celle du sauveur seul capable de faire face à la tâche immense !

    • Là où leurs subordonnés devraient régler la complexité des détails entre spécialistes, ils se lancent souvent dans des explications confuses à destination du public. Le font-ils sur demande de leurs responsables ou de leur propre initiative ? Je ne saurais dire.

    Je fais donc personnellement le choix du pragmatisme et du… populisme politique, un terme banni par la pensée unique qui pourtant ne devrait être ni péjoratif ni honteux. Au contraire !

    • Sortir l'Euro de notre politique économique et remettre en circulation le Franc pour retrouver des marges de manoeuvre et relancer la croissance.
    • Retrouver une Banque Centrale digne de ce nom. Redonner à cette Banque Centrale la primauté d'une création monétaire raisonnée et par là-même limiter la création monétaire sauvage et débridée qui avait été accordée aux seules banques privées.
    • Séparer dans leurs activités celles de banque d'affaires et de banque de détail.
    • Réglementer les prix de détail de certaines denrées alimentaires ou de première nécessité (tout au moins pour une période de stabilisation de la parité du Franc sur les marchés internationaux).
      Leur liste reste à établir, mais elle doit comporter au minimum : la baguette; le lait; les oeufs; un lipide de cuisson; une variété définie en pâtes, riz, farine et pommes de terre; un ou deux type de fruits; un volume donné de consommation énergétique (électricité, gaz et fioul domestique); les carburants automobiles.
    • Augmenter de façon très significative les budgets des ministères traitant de la sécurité au sens large : Intérieur, Défense et Justice.
    • Rétablir les contrôles aux frontières en rappelant qu'une frontière n'est pas un blindage infranchissable mais au contraire une "peau" qui fonctionne comme un filtre perméable mais sélectif.
    • Instaurer une TVA sociale ou, quel que soit son nom, une taxe de compensation des différentiels de charges sociales.
    • Favoriser le patriotisme économique européen et national.

    Et pour pouvoir mettre sereinement en application les mesures de la liste non exhaustive ci-dessus, une mesure phare essentielle :

    • Avoir recours au référendum pour chaque grande catégorie de décisions de façon à permettre aux opposants de s'exprimer, mais aussi en cas de vote positif pour garantir une plus grande efficacité en limitant le pouvoir de nuisance de l'opposition.


    Nous n'avons pas besoin de "politiciens quantiques", nous n'avons pas besoin de dirigeants européens non élus et donneurs de leçons (J. Barroso), nous n'avons pas besoin d'un président de l'Eurogroupe (J.C. Junker) plus soucieux du bien-être des banques luxembourgeoises que de celui des peuples européens, nous n'avons pas besoin d'un Président du Conseil de l'U.E. potiche (H. Van Rompuy), nous n'avons pas besoin d'un Ministre des Affaires Etrangères et de la politique de Sécurité de l'U.E. (C.M. Ashton) qui préconise la libre entrée des réfugiés libyens et tunisiens !

    Nous n'avons pas besoin de dirigeants (N. Sarkozy, F. Fillon et son gouvernement) qui prétendent instaurer une rupture salutaire et qui, sitôt élus ou en fonction, donnent des gages de bonne conduite à l'Allemagne — la première visite du nouveau Président de la République en 2007 a été pour A. Merkel — aux barons européens ci-dessus et à la finance mondiale.

    Nous avons tout bonnement besoin de gens pragmatiques, honnêtes, simples, proches des gens, proches de leurs préoccupations de tous les jours : populistes et populaires !

    Ces représentants du peuple doivent évidemment être élus. Les gouvernants auxquels ils apportent leur légitimité politique et leur soutien n'ont pas besoin d'être des spécialistes pointus — pour les questions techniques et précises, les administrations disposent d'experts divers et variés — ils doivent avoir la tête dans les étoiles, les pieds dans la terre et la foi dans leur coeur.

     

    Ce sera le caractère déterminant de mon choix pour l'élection présidentielle.

    Ce sera le coeur de mes propositions pour la campagne des élections législatives.

  • Mort d'un président

    Hier soir France 3 a diffusé un téléfilm intitulé "Mort d'un Président", réalisé par Pierre AKNINE, scénario de Pierre AKNINE et Gérard WALRAEVENS, avec Jean-François BALMER dans le rôle du président Georges POMPIDOU.

    Ce film était suivi d'un débat en direct auquel a participé Marie-France GARAUD en plus du réalisateur et de l'acteur principal.

    Au cours du débat, avec la fougue qu'on lui connaît et grâce à sa connaissance des événements — elle les a vécus en direct ou au maximum en léger différé — Marie-France GARAUD s'est tout de suite insurgée contre le parti-pris du réalisateur dont les objectifs étaient loin d'être neutres et précisément "objectifs".

    En particulier, elle lui a reproché, avec justesse, d'avoir centré son film sur la maladie de Georges POMPIDOU — ce qui en soit n'est pas critiquable étant le centre du scénario — mais en laissant entendre au téléspectateur pris à témoin que les affaires de l'Etat, la gestion des priorités de la France et la prise de décisions importantes avaient été inexistantes durant la fin du mandat du Président d'avril 1973 à la date de son décès le 2 avril 1974.

    Cela est par contre tout à fait critiquable et partisan.

    De deux choses l'une, ou bien les co-scénaristes et le réalisateur font une fiction romancée sur la base de faits historiques et la présentent comme telle (ce qui n'a pas été le cas), ou bien ils prétendent faire oeuvre historique et doivent alors s'en tenir strictement aux faits avant de livrer leur propre interprétation.

    Qu'avons-nous vu dans cette "reconstitution" historique ? Un président malade, souffrant chaque jour un peu plus, et luttant à l'aide d'injections massives et répétées de cortisone afin de tenir son rôle et d'exercer le mandat que les Français lui avaient donné en juin 1969. Le sous-entendu totalement explicite, au point qu'il n'avait de sous-entendu que le nom, était que le Président était un "drogué" corticoïdo-dépendant" dont le propre fils médecin devait intervenir face à la "faiblesse" affichée de son président de père.

    A aucun moment, le réalisateur n'a montré que le Président POMPIDOU et ses ministres prenaient des mesures essentielles pour le gouvernement du pays. Tout au plus, l'a-t-il montré en déplacement en Chine où il échangeait des banalités et flatteries diplomatiques avec le "grand" MAO-TSE-TOUNG en faisant des efforts surhumains pour ne pas montrer qu'il était diminué, efforts qui bien évidemment lui interdisaient d'être pugnace et ferme vis-à-vis de son hôte sur les grands sujets du moment.

    Marie-France GARAUD, notre "dame de fer" à nous, sans pouvoir révéler ce qui est encore couvert par le secret-défense et qu'elle s'interdit avec honneur d'utiliser afin de démontrer la justesse de ses affirmations, lui a fait remarquer l'incohérence de son parti-pris, notamment quant à la volonté de Georges POMPIDOU de réduire la durée du mandat présidentiel.

    Pour P. AKNINE, si G. POMPIDOU a proposé à l'Assemblée Nationale de réduire le mandat présidentiel de 7 à 5 ans, c'est qu'il avait dans l'idée de réduire son propre mandat, du fait de l'interférence majeure de sa maladie .

    Marie-France GARAUD lui a alors fait remarquer l'incohérence de son raisonnement puisque si la révision constitutionnelle était votée par le Congrès, elle ne pourrait être rétro-active !

    Sans se démonter, P. AKNINE affirma alors que G. POMPIDOU aurait ensuite démissionné !??

    Bien évidemment, avec logique et justesse, M-F. GARAUD lui fit alors remarquer que si l'objectif était de démissionner, pour cause d'incapacité liée à sa maladie, point n'était besoin de faire voter, par les deux chambres réunies en congrès, après votes séparés, une telle révision constitutionnelle — qui soit dit en passant n'obtint pas le vote favorable des députés consultés en premier, ce qui bloqua le processus — il lui suffisait alors simplement de démissionner.

    Mais évidemment, cette option était beaucoup moins "sexy" pour le scénario et il serait retombé comme un soufflé vaniteux.

    J'ajoute à titre personnel, que M. AKNINE, réalisateur très marqué "à gauche", a manipulé les esprits des téléspectateurs en ne montrant les autres grands personnages de l'Etat, hommes politiques de droite (gaullistes, UDR, centristes, radicaux de droite), que capables de comploter ou de décider, toujours attablés devant un bon repas bien arrosé. Les rares scènes se déroulant dans les bureaux des ministères n'étant consacrées qu'au dénigrement des uns par les autres.

    J'attends donc de Monsieur Pierre AKNINE et de la direction des Programmes de FR3 qu'ils aient l'honnêteté de produire et diffuser à une heure d'aussi grande écoute, un film sur la vie de l'icône de la gauche, le Président François MITTERRAND.

    Il ne leur faudra pas bien sûr occulter la vie adultérine du Président avec Madame PINGEOT, la naissance de leur enfant Mazarine et leur hébergement des années durant, caché aux électeurs et contribuables, à leurs frais, grands frais, dans les palais de la République avec une double protection rapprochée 24 heures sur 24, 365 jours par an !

    Cette "vie cachée" devra être mise en perspective avec la maladie de François MITTERRAND, elle-même cachée des années durant. Le Dr. Claude GUBLER, médecin personnel du Président, qui a révélé les faits dans un livre, en a payé le prix fort par sa radiation de l'Ordre des Médecins et le retrait de ses décorations.

    Je compte sur "l'honnêteté intellectuelle" des scénaristes, réalisateur et producteurs pour nous montrer comment les traitements suivis (subis) par le Président ont pu ne pas influencer sa conduite des affaires de l'Etat. Ils nous montreront aussi, à n'en pas douter, comment tout le "Landernau" de la gauche caviar de Saint-Germain-des-Prés attablé chez "Lipp" ou au "Café de Flore" se préoccupait de la gestion des dossiers essentiels du moment en faisant abstraction de la maladie de leur mentor, sans penser jamais à sa succession et en s'interdisant tout complot interne ou lutte entre les différents "courants".

    Ah, j'oubliais, je suis naïf, je ne suis pas un "politique aguerri", au fait des conventions des salons parisiens où l'on cause. Je suis un lourdaud qui met les pieds dans le plat...

    Tant pis, désolé... pas vraiment !

  • Parrainages pour l'élection présidentielle

    A chaque approche de l'élection la plus importante pour la Nation, l'élection au suffrage universel du Président de la République, se pose avec acuité, et souvent dans des conditions touchant au psycho-drame, le problème de l'obtention des "parrainages" de présentation d'un candidat.

    A l'origine, avant que cette élection ne se déroule au suffrage universel, un collège de "grands électeurs" procédait à l'élection en choisissant parmi des candidats présentés par au moins 50 de ces "grands électeurs". Cela est précisé dans l'ordonnance n° 58-1064 portant loi organique relative à l'élection du Président de la République.

    Cette ordonnance a été modifiée par la loi n° 62-1292 relative à l'élection du Président de la République au suffrage universel. Cette loi voulue par le Général De Gaulle prévoyait que les candidats soient présentés par 100 élus appartenant à un collège défini. La liste de ces élus ayant présenté un candidat n'était pas rendue publique.


    Une vraie forfaiture.

    En 1976, la loi organique n°76-528 votée sous la présidence de V. Giscard d'Estaing, avec J. Chirac comme Premier Ministre et J. Lecanuet Garde des Sceaux, a faussé tant la lettre que l'esprit démocratique de la loi originelle voulue par le père de la 5ème République. Le nombre d'élus présentant des candidats a été augmenté à 500, mais pire : la liste des élus ayant présenté un candidat est rendue publique par le Conseil Constitutionnel.

    Destinée à limiter le nombre des candidatures en général et "fantaisistes" en particulier — mais qu'est-ce qu'une candidature "fantaisiste" en démocratie ? — à cette élection majeure, cette loi, que je qualifie de scélérate, a retiré aux "petits" candidats la possibilité de se présenter, fussent-ils un apport essentiel au débat démocratique instauré à cette occasion.

    En publiant la liste des élus ayant présenté un candidat, cette loi politise de façon exagérée le parrainage car l'élu dont le nom est publié devra rendre des comptes à ses électeurs. Pire, de nombreux maires de petites communes m'ont déclaré qu'il ne pouvaient apporter leur parrainage unique à aucun candidat en particulier car cela ferait voler en éclats le difficile consensus régnant au sein de leur conseil municipal souvent fruit de compromis tendus.

    Elle transforme en soutien politique affiché ce qui ne devait être qu'un simple filtre. 

    Quel mandat ?

    De plus, pour une décision aussi importante puisqu'elle engage l'avenir de la Nation, les maires, les conseillers généraux et régionaux qui représentent le plus grand nombre des "parrains" potentiels n'ont reçu aucun mandat explicite de leurs électeurs — comment le pourraient-ils puisque l'élection présidentielle n'est pas d'actualité lors de leur propre élection ? — et n'ont évidemment pas fait mention d'un choix futur sur leur profession de foi.

     

    Quel objectif ?

    En réalité, cette loi avait pour objectif principal de barrer le chemin au Front National et à son candidat, Jean-Marie Le Pen. Le résultat a-t-il été à la hauteur des espérances de ces brillants "démocrates" ? La réponse est non.

    Non, parce que, sauf erreur de ma part et hormis l'élection de 1981, le FN n'a pas été empêché de présenter son candidat à chaque élection depuis la promulgation de la loi. 

     

    Comment sortir de l'impasse démocratique ?

    1. Une première possibilité serait d'abroger purement la loi organique n° 76-528 ce qui permettrait un retour aux conditions de 1962 : 100 parrainages non rendus publics.
      En 2012, les opposants à cette modification auraient beau jeu de dénoncer un retour en arrière de 50 ans et un manque de transparence vis-à-vis du public. L'image de ceux qui défendraient  ce changement serait immanquablement colorée de passéisme et de manque de clarté. Trop dangereux.
    2. Une deuxième possibilité serait de reprendre la proposition du "Comité Balladur" dans le paragraphe "Candidature à la Présidence de la République". Cette proposition consiste à enlever la nécessité des 500 présentations pour la transformer en une sélection confiée à un panel d'environ 100.000 élus. Mais le comité Balladur se garde bien de dire comment cette sélection fonctionnerait. Cela donne l'impression d'y toucher sans vouloir vraiment y arriver. Les opposants à une telle mesure auraient là une possibilité en or de dénoncer un retour aux délices de la 4ème République, régime des partis, grands-électeurs, négociations obscures et corruption possible.
    3. Une troisième possibilité vient des maires eux-mêmes. Ils proposent de revenir à l'anonymat des parrainages. Certes les "petits" candidats verraient leurs chances de décrocher le sésame augmenter, mais à notre époque d'hyper-médiatisation cette volonté de se cacher paraîtrait pour le moins suspecte. Et peut-être à juste titre car des candidats très fortunés ou bien des candidats aux motivations plus obscures disposant de moyens de pression plus ou moins légaux pourraient influencer les "parrains". L'anonymat les protégeant tous.

     

    Ma proposition de simple citoyen.

    Pour avoir une chance d'être mise en application rapidement, elle se doit d'être simple, lisible par tous les citoyens et pas seulement les spécialistes, facile à comprendre par les élus qui seront les premiers concernés afin qu'ils l'adoptent et surtout garante que l'esprit démocratique de l'élection présidentielle au suffrage universel soit conservé.

    Il suffit que chaque élu puisse parrainer plus d'un candidat. 

    Car ce qu'on lui demande, ce n'est pas de faire un pré-choix avant les électeurs. Ce qu'on lui demande est simplement, en sa qualité d'élu quelle que soit sa couleur politique :

    La candidature à la Présidence de la République Française de Monsieur Untel ou Madame Unetelle est-elle légitime dans le paysage politique français et apporte-t-elle une contribution démocratique au débat instauré à l'occasion de la campagne électorale ?

    On peut ainsi garder le nombre de 500 présentations réparties sur 30 départements minimum, un département ne pouvant en comporter plus de 50 soit 10% du total requis.
    On peut aussi conserver la publication des noms des "parrains" et de leurs candidats au Journal Officiel par le Conseil Constitutionnel assurant une transparence souhaitable.