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europe - Page 2

  • Exclusif ! Mort de l'Euro: "BanquAr m'a tuer…"

    Ce titre volontairement provocateur rappelle une affaire criminelle sordide. Et le devenir de l'€uro l'est tout autant.

     

    1 — BanquAr ?

    Banquiers et grands Argentiers (les ministres des finances) de la zone Euro, emmenés par leur chef, le sinistre Juncker, ministre des finances luxembourgeois de son état, grand donneur de leçons d'un mini-état. Il est le président de l'Eurogroupe, oligarchie technocratique supranationale. Rien n'est plus détestable à ses membres que l'esprit de Nation et toute manifestation de cet esprit telle qu'une monnaie nationale.

     

    2 — L'activité traditionnelle des banques

    De façon très générale, il existe deux "métiers" dans la banque : la banque de dépôt et la banque d'affaires. Ces deux activités ont été longtemps séparées et les risques liés à l'une des deux branches n'affectaient que rarement l'autre.

    Mais depuis la mise en place de l'Euro — avec l'abandon par les banques nationales au secteur privé de la quasi-totalité de la création monétaire au travers du crédit — les banques privées ont regroupé les secteurs dépôts et affaires lorsqu'ils préexistaient, ou on développé celui qui manquait dans leur offre. C'était une volonté affichée de la Commission Européenne : la concurrence la plus large entre tous les types d'établissements financiers sur tous les produits (grand public, spécialisés, à risque, garantis, dérivés, etc.)

    Les erreurs de la finance des affaires peuvent alors impacter sévèrement la finance des particuliers et réciproquement.

     

    3 — Retour sur la physique quantique 

    Dans leur activité de dépôt, les banques rémunéraient les fonds apportés par leurs déposants et faisaient payer les fonds prêtés aux empruntants. Assujetties à des règles dites "prudentielles" (destinées à garantir aux clients déposants la liquidité de leur avoirs), les banques devaient trouver leur rentabilité entre les différences de taux servis ou prélevés. Dans le domaine de la banque d'affaires, des règles analogues s'appliquaient garantissant la solidité des établissements et s'assurant de la viabilité des projets soumis.

    Dans tous les cas, des titres de créance s'échangeaient sur différents marchés. Ces titres étaient parfois regroupés pour créer des produits bancaires plus importants, mais ils n'étaient que très rarement découpés en quantités de plus en plus petites.

    La crise dite des "subprimes" a révélé au grand jour les pratiques irresponsables des établissements financiers. Pour diminuer le risque apparent des contrats les plus douteux, ils les ont divisés. Plus précisément, ils les ont "micronisés", voire même "piconisés". Et ces particules infiniment petites, ces quantas de contrat ultra-risqués ont été artificiellement agrégés à d'autres parties de contrats eux-mêmes moins risqués, moins pourris. Et pour finir, ces contrats achetés et revendus entre "copains" l'étaient le plus souvent de façon partielle sous forme de titres plutôt que comme des contrats entiers. C'est le phénomène de "titrisation".

    Comme dans la physique quantique, en franchissant une certaine barrière d'échelle, on a rendu les risques invisibles.

    Invisibles, mais pas inexistants! Et surtout, on a créé une incertitude fondamentale.

    En physique quantique — dont je précise que je ne suis pas un spécialiste mais dont j'ai des notions générales — le principe d'indétermination d'Eisenberg affirme que l'on ne peut connaître en même temps précisément la position et la quantité de mouvement d'une particule, d'un quanta. On ne peut qu'évaluer des probabilités de trajectoires, donc un passé flou, un futur incertain et un présent voilé.

     

    4 — Principe d'incertitude de BanquAr

    La situation est la même pour les établissements financiers. En ayant divisé à l'infini les contrats à risques pour les intégrer à d'autres contrats plus "sains", ils ont créé la même incertitude qu'en physique quantique : on ne peut plus connaître précisément en même temps la quantité de risque et son échéance.

    Comme conséquence de ce qui précède, on ne peut plus effectuer une "traçabilité" des contrats pourris dans le passé, ni espérer assainir le futur en les isolant et en en extirpant les parties à hauts risques.

     

     5 — Résultat

     Cette incertitude a une conséquence de taille : le doute.

    Les valeurs de cours traduisent la projection dans le futur des acteurs de marché, donc leur anticipation du niveau de risque.

    Pour les créances d'Etat, les fameuses "dettes souveraines", ce sont les agences de notation, aujourd'hui fort décriées, qui prétendent prédire la solvabilité future de l'Etat en question, donc le degré de risque pris en lui prêtant et donc en finale le taux d'intérêt à appliquer pour couvrir le risque.

    Bien évidemment, tous ces phénomènes décrits sur les supports de base sont amplifiés de façon spectaculaire sur les produits dérivés que ces mêmes établissements financiers proposent sur les marchés.

    C'est en réaction à ce doute sur les produits toxiques "subprimes" que la crise financière est partie des USA et s'est propagée au monde entier au gré des quantas de contrats pourris découverts dans des contrats apparemment sains. En grippant la confiance des banques entre elles, la création monétaire par l'attribution de crédits s'est tarie et la crise de financière est devenue économique.

    Les banques fragilisées ont accru en réaction leur "volatilité" sur les taux de crédit quand il y avait crédit. Les crédits "subprimes", basés sur le taux directeur de 0% de la FED ont concerné des dizaines de milliers de personnes, mais ils sont sans commune mesure avec les crédits accordés aux Etats par le secteur financier privé au travers des obligations d'Etat et autres titres "souverains" d'Etats qui ne le sont plus.

    La Grèce, pays le moins "vertueux" — entendez le moins aligné sur le modèle Allemand — de la zone Euro a été vite mis sur la sellette par les "grands inquisiteurs" que sont les agences de notation.

    Mais si on peut déclarer un ménage (noir américain de préférence) insolvable et le saisir de tous ses biens, si l'on peut mettre en faillite une entreprise (petite et familiale de préférence) en acculant son propriétaire au suicide et ses employés au chômage, on peut difficilement admettre un "défaut" d'un pays, encore moins s'il est membre de la zone Euro et censé être protégé par celle-ci. Tout sera donc fait pour éviter un tel défaut, quel qu'en soit le prix!

     

    6 — En conclusion

    Or la Grèce, avec ou sans ses "tares" de base, est rendue incapable de se corriger de par la nature même de l'Euro et du mandat de la BCE.

    Que l'on décide en une seule nuit d'affecter au remboursement des créanciers de la Grèce le montant économisé sur le système des retraites après trois années de négociations acharnées, montre à quel degré d'aveuglement et d'inquiétude nos gouvernants et leurs complices socialistes sont arrivés.

    Que les Grecs, contraints et forcés, n'ayant plus rien à brader, vendent leurs îles aux députés allemands ne changera rien si rien ne change dans la structure de la monnaie unique. J'aurais même pu écrire inique…

    En cette période de Tour de France, nul doute que BanquAr et son complice le sinistre Juncker visent le maillot jaune : hélas pour nous pas le jaune de la victoire, mais celui de la honte.

    En ce qui concerne la France, la question n'est plus de savoir si nous quitterons l'Euro mais quand, …c'est-à-dire avant ou après l'Italie.

  • Une erreur de représentation

     

    L'autre soir, Elie COHEN, "économiste PAA" (patenté, agréé et autorisé), intervenait sur France 2 dans le journal de 20 heures. Précisément dans sa première partie, celle de plus grande écoute. Il y était pour faire passer, pour rabâcher devrais-je dire, la version officielle :

    La Grèce rechute. Ce n'est pas grave, c'est qu'il n'y a pas "assez d'Europe", pas assez de politique européenne coordonnée.

    Certes il faudra remettre la main au porte-feuille pour la modique somme de… 110 Milliards d'Euros — excusez du peu ! — ce qui représente 11 millions de voitures à 10.000€ pièce. Onze millions de voitures que Monsieur Tout-le-Monde a déjà du mal à se payer et pour lesquelles on, pardon pas "on", les banques, ces voyous en cols blancs, demandent des garanties draconiennes.

    Mais la cerise sur le gâteau : 

    Il faudra prévoir dès à présent de "restructurer" la dette Grecque, toute la dette Grecque.

    Entendez — vous qui êtes des ignares, des incultes, des mal embouchés — entendez donc : il faudra prévoir de "vous asseoir dessus !"

    Non mais vous vous imaginez, vous, 11 millions de débiteurs à 10.000€ pièce qui ne peuvent rembourser leurs banques ! Vous imaginez le tollé, les procès fleuves et les saisies par voie de justice !

    Et bien, ça ne les gêne pas plus que ça ces "messieurs de la politique, de la finance et de l'économie".

     

    Le piège

    Alors, si on écoute attentivement le discours bien huilé d'Elie COHEN et de ses pairs PAA (voir ci-dessus), ils ont raison : il faut résoudre la crise grecque, il faut bien l'aider, la soigner et même la mettre sous perfusion. Mais vous pouvez donner toute l'aspirine du monde à un fiévreux, vous ne le guérirez pas si vous ne supprimez pas la cause de sa fièvre.

    En aviation, dans le domaine dit des "facteurs humains", mais c'est évidemment applicable à tous les autres domaines de la Société, ils commettent tous ce que nous appelons une erreur de représentation.

    Vous faites tout bien, mais pas dans le bon contexte. Vous avez appris par coeur votre texte et vous le récitez à la perfection, mais vous n'êtes pas dans le bon théâtre sur la bonne scène avec les bons partenaires. Vous avez bien pris le maillot de bain, la planche de surf et la crème solaire pour les enfants, mais le train va dans les Alpes et en hiver !

    L'erreur de représentation en aviation est celle que nous jugeons comme la plus dangereuse de toutes. Justement parce que l'équipage fait "tout bien" mais pas dans le bon contexte, ce qui amène forcément à l'accident majeur.

    Sortir d'une erreur de représentation est très difficile car l'analyse est presque impossible sans aide extérieure. Le seul moyen pour y parvenir est d'être capable de prendre du recul sur les événements et de le vouloir. Plus les choses se précipitent et moins vous pouvez le faire.

    J'ai dit "sans aide extérieure" car le moyen le plus simple est justement celui de l'aide extérieure. Celui de la personne qui vous tire du mauvais rêve, de la pièce infernale.

     

    Les avertissements extérieurs

    C'est ce que tentent de faire Nicolas DUPONT-AIGNAN et les membres actifs de son mouvement Debout La République.

    Depuis près de vingt ans maintenant (1992 avec Philippe SEGUIN), il affirme haut et fort que la construction européenne depuis Maastricht, la création de l'espace Schengen, la création de la monnaie inique (le Mark unique [N.D.L.R.]), le traité des dictateurs (traité de Lisbonne malgré le non massif à 55% au référendum) marche sur la tête et va à l'encontre de la noble idée ayant présidée à sa construction : apporter la paix à cette région du monde tant meurtrie par les guerres.

    J'ai d'ailleurs tenté de montrer cela dans mes précédents billets.

    L'Europe de la démesure, confiée à des institutions non élues donc illégitimes, sa monnaie unique l'Euro, tarée de naissance en interdisant aux Etats-Nations toute intervention sur le niveau et sur la structure de leurs dettes, vont nous conduire au chaos. Cette Europe qui ne voulait plus revoir les "larmes et le sang" est en train de s'en gorger.

    Aucune des élites qui nous gouvernent, aucun de leurs économistes PAA, ne veulent le voir et l'entendre. Ils sont sourds et aveugles aux avertissements des "extérieurs" qui auraient pu les sauver. 

     

    De la Responsabilité à la Culpabilité

    "Responsables mais pas Coupables". Ca vous rappelle quelque chose, ce scandale dit "du sang contaminé" ?

    Et bien je suis prêt à parier qu'ils nous referont tous le même coup ! Et pourtant, j'affirme qu'ils seront coupables. Parce qu'ils auront été dûment prévenus, avertis, informés. Mais il est tellement plus simple de nous traiter de Cassandre et de populistes !

     

    "To be or not to be" — le chaos ou l'apaisement

    Ce titre de la pièce de William Shakespeare pose le problème de la survie même de l'idée de l'Europe. Je dis bien de l'idée de l'Europe, car l'Europe physique et sa monnaie telles qu'elles sont conçues sont mortes.

    Devant nous il y a le grand précipice. Nous sommes face à un choix existentiel :

    • Continuer d'avancer à petits pas, tels les moutons de Panurge, guidés par nos élites sourdes et aveugles. Plonger dans cet abîme et pour ceux qui survivront, s'il y en a, parmi les morts et les invalides, recréer une société plus humaine.

    • Changer d'envergure, déployer nos ailes et planer au-dessus du précipice pour atterrir en douceur. Prendre conscience de l'erreur de représentation, changer de décor et de scénario en montrant aux autres que c'est possible. L'Histoire de notre pays nous apprend que la place de la France dans le monde est précisément due à cette capacité à proposer autre chose.

     

    Lors des prochaines élections présidentielle et législatives, vous aurez le choix :

    • entre ceux qui vous endorment par une fausse alternance (UMP, PS), ceux qui avancent masqués (les "Verts" faux écologistes mais vrais extrémistes), ceux qui n'aspirent à gouverner qu'au fond du précipice (le FN et l'extrême-gauche du NPA à LO-LCR en passant par le Front de Gauche et le Parti des Travailleurs) — tous ceux-là vous proposent la première solution,

    • et entre ceux qui vous proposent la seconde solution : Debout La République — son candidat à l'élection présidentielle : Nicolas DUPONT-AIGNAN et les (futurs) candidats aux élections législatives.
  • L'Allemagne est en Europe, ah bon...

    En voilà une question, dirons certains ? Et pourtant, je me la pose très sérieusement.

    Une question plus complète serait : L'Allemagne se considère-t-elle en Europe dès lors que ses partenaires prennent des positions qu'elle désapprouve et qu'elle ne peut empêcher ?

    Je pense bien entendu à la position d'Angela Merkel sur l'application de la résolution 1973 de l'ONU sur la Libye, mais pas seulement.

    En désordre tant du point de vue chronologique que géographique, on peut citer pêle-mêle :

    • L'intransigeance lors des crises financières Grecques et Irlandaises.
    • La "suggestion" honteuse de certains députés allemands du Bundestag "conseillant" aux Grecs de vendre certaines de leurs îles.
    • Le refus acharné d'autoriser la France a baisser sa TVA sur la restauration. La durée du blocage supérieure à trois ans de mémoire à largement contribué à l'échec de la mesure une fois adoptée.
    • Le fait que l'Allemagne a précieusement stocké dans des caches secrètes la plus grande partie de ses Marks billets, au cas où... (dixit J.P. Gérard, vice-président de DLR, ancien membre du conseil de surveillance de la Banque de France lors de la Convention nationale sur l'Emploi du 10 avril 2010).
    • L'intransigeance sur le pacte de stabilité européen
    • L'intransigeance sur la politique monétaire de l'Europe et de l'euro fort.
    • L'immixtion inadmissible (et pourtant admise par Nicolas Sarkozy) d'Angela Merkel dans l'Union Méditerranéenne dont elle a réussi à faire changer le titre en Union Pour la Méditerranée pour pouvoir y entrer et tenter de la contrôler.

    Je laisse au lecteur le soin de compléter cette liste non exhaustive.

    Concernant l'action conjointe de la Grande-Bretagne et de la France dans les opérations militaires en Libye, cela évidemment renforce des liens qui s'étaient fortement distendus. L'anti-américanisme primaire chez nous et le suivisme quasi-automatique chez eux y sont certainement pour quelque chose. Aussi la fraternité d'armes qui se crée à l'occasion du conflit en cours est pour moi une bonne chose.

    Le bon livre d'Eric Zemmour "Mélancolie Française" (Ed. Fayard Denoël) nous montre bien cette "valse à trois tragique" entre les puissances Anglaise, Saxonnes et Française tout au long des derniers 1500 ans.

    Le rééquilibrage de la balance du côté britannique au détriment de l'Allemagne me paraît tout à fait souhaitable et opportun. Il ne peut que servir les intérêts légitimes et bien compris de la France face à la position autiste, aveugle et sourde de Mme Merkel.