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L'Allemagne est en Europe, ah bon...

En voilà une question, dirons certains ? Et pourtant, je me la pose très sérieusement.

Une question plus complète serait : L'Allemagne se considère-t-elle en Europe dès lors que ses partenaires prennent des positions qu'elle désapprouve et qu'elle ne peut empêcher ?

Je pense bien entendu à la position d'Angela Merkel sur l'application de la résolution 1973 de l'ONU sur la Libye, mais pas seulement.

En désordre tant du point de vue chronologique que géographique, on peut citer pêle-mêle :

  • L'intransigeance lors des crises financières Grecques et Irlandaises.
  • La "suggestion" honteuse de certains députés allemands du Bundestag "conseillant" aux Grecs de vendre certaines de leurs îles.
  • Le refus acharné d'autoriser la France a baisser sa TVA sur la restauration. La durée du blocage supérieure à trois ans de mémoire à largement contribué à l'échec de la mesure une fois adoptée.
  • Le fait que l'Allemagne a précieusement stocké dans des caches secrètes la plus grande partie de ses Marks billets, au cas où... (dixit J.P. Gérard, vice-président de DLR, ancien membre du conseil de surveillance de la Banque de France lors de la Convention nationale sur l'Emploi du 10 avril 2010).
  • L'intransigeance sur le pacte de stabilité européen
  • L'intransigeance sur la politique monétaire de l'Europe et de l'euro fort.
  • L'immixtion inadmissible (et pourtant admise par Nicolas Sarkozy) d'Angela Merkel dans l'Union Méditerranéenne dont elle a réussi à faire changer le titre en Union Pour la Méditerranée pour pouvoir y entrer et tenter de la contrôler.

Je laisse au lecteur le soin de compléter cette liste non exhaustive.

Concernant l'action conjointe de la Grande-Bretagne et de la France dans les opérations militaires en Libye, cela évidemment renforce des liens qui s'étaient fortement distendus. L'anti-américanisme primaire chez nous et le suivisme quasi-automatique chez eux y sont certainement pour quelque chose. Aussi la fraternité d'armes qui se crée à l'occasion du conflit en cours est pour moi une bonne chose.

Le bon livre d'Eric Zemmour "Mélancolie Française" (Ed. Fayard Denoël) nous montre bien cette "valse à trois tragique" entre les puissances Anglaise, Saxonnes et Française tout au long des derniers 1500 ans.

Le rééquilibrage de la balance du côté britannique au détriment de l'Allemagne me paraît tout à fait souhaitable et opportun. Il ne peut que servir les intérêts légitimes et bien compris de la France face à la position autiste, aveugle et sourde de Mme Merkel.

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