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Actualités - Page 18

  • Volcan

    Et voilà, un bébé volcan éternue en Islande et c'est toute l'Europe qui se grippe! La théorie du papillon n'est pas loin. Heureusement que le gros situé juste à côté n'a pas toussé lui aussi.

    Pour ma part, je me suis retrouvé bloqué au Chili cinq jours de plus que la semaine prévue. Oui je sais, il y a pire...
    Cela ne m'a pas permis d'alimenter mon blog comme je l'aurais voulu, rendant plus actuel encore mon billet précédent.

    Cet épisode géologique aura eu à mes yeux deux avantages. Le premier de rappeler à l'Homme sa taille et sa place dans l'ordre des grandeurs de l'Univers. Le second, de montrer une fois encore les limites de l'Europe qu'on nous impose et en l'occurrence des lacunes criantes, liées non pas aux hommes en charge des décisions à tel ou tel poste mais à la structure qui les paralyse.

    Dans un premier temps, l'effondrement du toit de la chambre magmatique a provoqué une explosion et un rejet important de cendres volcaniques dans l'atmosphère. Ces cendres, localisées sous forme de "nuage", sont effectivement très dangereuses pour les avions. Nos procédures imposent le demi-tour immédiat en cas de pénétration dans un tel "nuage". Leurs effets principaux sont de deux ordres:

    • perturbations graves du fonctionnement de tous les moteurs par étouffement, vitrification des parties chaudes (chambre de combustion, turbine HP), obturation des capteurs et donc perte des régulations informatiques par perte d'informations,
    • abrasion très importante des surfaces d'impact des cendres (pare-brise frontaux, bords d'attaque des ailes, bords d'attaque des aubes de compresseur).

    La réaction des autorités européennes de régulation du trafic aérien a été à la mesure du danger: fermeture des espaces aériens touchés. Rien à dire à cela! Le nuage a cheminé dans la circulation générale atmosphérique et s'est délité.

    Dans un deuxième temps, le volcan, après la phase explosive, a poursuivi son éruption en rejetant des quantités de cendres moindres et surtout à des altitudes beaucoup plus faibles.

    Et là, ceux qui avaient pris la décision juste de fermer les espaces aériens ont été incapables de décider de leur réouverture. Sur la foi accordée à un modèle mathématique théorique de positionnement et d'extension du "nuage" de cendres, aucun responsable ne pouvait refermer le parapluie et relancer l'activité aérienne. Il a fallu la pression conjointe des compagnies aériennes et des voyagistes pour que les états décident eux-mêmes des réouvertures. Il a fallu que les opérateurs effectuent eux-mêmes des vols que je ne qualifierai pas d'essai mais de démonstration pour confirmer que le modèle mathématique annonçait des cendres là où il n'y en avait pas! Et je peux vous dire qu'aucune compagnie n'aurait risqué la vie des équipages ainsi que des avions à plus ou moins cent millions de dollars pièce s'il y avait eu des risques. Ces vols n'ont été gréés que pour démontrer à Bruxelles que le trafic pouvait reprendre.

    Une fois encore c'est l'Europe de la contrainte qui a fonctionné. Pas celle de la liberté. Elle s'est empêtrée dans ses lourdeurs bureaucratiques et technocratiques générées par sa structure fédérale. La situation ne s'est débloquée que lorsque les Etats-Nations ont repris l'initiative.

    Si elle veut survivre, c'est à dire à ne pas condamner les pays qui la composent à l'immobilisme et à la glaciation, l'Europe n'a pas d'autre choix que d'évoluer de son fédéralisme paralysant vers une communauté d'états souverains choisissant librement de mettre en commun leurs compétences sur les sujets qui les intéressent.

  • Gaulliste?

    Mais qu'est-ce qu'un "Gaulliste"? Voilà une question qui risque de rester en suspens car (malheureusement) il n'y a pas d'organisme de certification capable de délivrer un "brevet de gaullisme".

    C'est bien dommage et les grandes figures du gaullisme historique nous font beaucoup défaut. Du récemment regretté Philippe SEGUIN à Michel DEBRE en passant par Jacques CHABAN-DELMAS, Pierre GUILLAIN de BENOUVILLE et Maurice COUVE de MURVILLE, j'aurais bien aimé que ces "géants" puissent nous faire part de leurs sentiments en voyant tel ou tel se définir comme "gaulliste".

    L'annonce de la création prochaine du nouveau parti politique de Dominique de Villepin a aussitôt vu ses proches utiliser les termes de "rassemblement" et "gaulliste". On n'imagine évidemment pas un nouveau parti annoncer qu'il va diviser, donc le concept de rassemblement est un terme quasi-obligé. En son temps, Jacques CHIRAC en avait fait de même en créant le RPR.

    Mais l'estampille "gaulliste", c'est pour moi autre chose et je crois que cela ne se décrète pas. D'ailleurs lors du journal de France 2 de 20h00, un des proches de Villepin a affirmé: "De Gaulle est à tout le monde..." en réponse à une question sur son positionnement gaulliste. Certes, le général de brigade, l'homme du 18 juin, de la victoire, puis l'homme politique de la Vème République, du non-alignement de la France et, grâce à une vision claire de l'avenir, l'homme de l'arme atomique française qui nous permit de rester indépendants des deux blocs tout en préservant notre intégrité territoriale, certes donc cet homme-là appartient à tout le monde, comme tout personnage historique. Mais ce n'est pas pour autant que tout le monde est De Gaulle!

    Le Gaullisme, bien qu'il ait vocation à transcender la classification gauche-droite, est à mon avis par essence "de droite" car il place l'Homme au centre de ses préoccupations. C'est cet Homme qui, en s'améliorant et en s'organisant, va donner une société de Liberté, d'Egalité et de Fraternité. En cela il s'oppose aux doctrines "de gauche" pour lesquelles c'est la Société qui est centrale et ses règles qui vont faire le bonheur de l'Homme, y compris d'ailleurs contre sa volonté.

    Mais parce qu'il a bien conscience de la nécessité d'une justice sociale ou pénale impartiale, le Gaullisme a toujours promu un Etat fort capable d'impartialité. Cette exigence d'impartialité et d'équité impose d'une part le refus de toute forme de communautarisme et d'autre part la nécessité de "rassembler" au-delà de son propre parti. Les Gaullistes historiques ont toujours été au service de tous les Français, pas d'un clan ou d'une fraction. A noter d'ailleurs que ce refus du communautarisme, qui interdit à une minorité fût-elle agissante d'obtenir des droits exhorbitants et supérieurs à ceux de la majorité fût-elle silencieuse, impose à l'Etat la protection sans faille de ses minorités.

    Sont également indissociables du Gaullisme les réalités de la Nation et de la Patrie – cette dernière étant pour moi confondue avec la Nation renforcée des liens de coeur et de sang. Ni M. GISCARD d'ESTAING, ni M. CHIRAC, ni évidemment M. SARKOZY ne peuvent être qualifiés de "gaullistes" car leurs positions sur l'Europe, de la gestion des traités à l'élargissement à des pays non européens, sont allées bien au-delà des choix raisonnables et des objectifs mesurés de Charles de GAULLE et Konrad  ADENAUER. La monnaie unique n'avait pas été envisagée par les pères fondateurs de l'Europe, Maurice SCHUMANN et Jean MONNET, pas plus que par le Général lui-même. Mais il est évident pour moi que jamais cette monnaie unique n'aurai eu l'assentiment de Ch. de GAULLE car elle représente un bien trop grand abandon de souveraineté dont on voit aujourd'hui les ravages sur la P.A.C., la compétitivité de nos entreprises et la capacité de relance de notre économie entre autres. Sur ce sujet de la construction "abracadabrantesque" de l'Europe qu'on nous impose malgré un vote de refus à plus de 55%, je ne vois pas comment M. de VILLEPIN peut prétendre être "gaulliste" puisqu'il était alors aux affaires et qu'il a porté tous ces funestes projets à bout de bras.

    Enfin, le "Gaullisme" tel que le Général de GAULLE le concevait était à la base la rencontre d'un homme et du peuple. C'est-à-dire l'osmose d'un élu et de ses électeurs. Or là aussi, je note un problème. M. de VILLEPIN ne s'est jamais présenté devant le suffrage de ses compatriotes. Il est, là aussi, éloigné d'un principe fondamental du Gaullisme. Ce serait quand même étrange d'élire quelqu'un à la Magistrature suprême dans ces conditions.

    Ce n'est pas parce qu'un discours aux accents gaulliens est prononcé, avec brio, devant l'assemblée plénière de l'O.N.U, ni parce que l'on s'attribue le qualificatif de "gaulliste", qu'on l'est réellement. Dans la nécessaire reconquête de notre électorat comme dans son élargissement, toutes les (bonnes) volontés sont utiles. Mais dans le cas de Monsieur de VILLEPIN, il serait souhaitable qu'il clarifie voire inverse certaines de ses positions.

  • Grand Chelem

    Aujourd'hui dimanche 21 mars, deuxième tour des élections régionales. Et bien que les bureaux de vote n'aient ouvert que depuis 40 minutes en métropole et depuis 3 heures et 40 minutes en l'ile de la Réunion où je me trouve, je suis en mesure de vous annoncer que le Grand Chelem est atteint!

    Bien sûr, je parle du Grand Chelem du Quinze de France qui montre combien l'addition des compétences, la notion de fraternité, la discipline individuelle et collective permettent d'atteindre des objectifs ambitieux. Je ne tomberai pas dans le cliché des couleurs de peau que l'on met trop en avant à propos de l'équipe de football, mais quelle puissance dans cette addition des grands et des "petits", des lourds et des légers, des avants et des arrières – en n'oubliant pas l'exceptionnelle "jeune charnière" (Morgan Parra / François Trinh-Duc), des centres et des ailiers, des stratèges et des tacticiens, des valides et des blessés, du sélectionneur et de ses entraîneurs.

    Il n'y a d'ailleurs pas que l'équipe de France à féliciter. Et ce n'est pas du conformisme béât mais il faut aussi mentionner la prestation de très haute qualité de l'équipe d'Angleterre et des arbitres sans lesquels, pardonnez-moi ce truisme, le match n'aurait pas été ce qu'il a été.

    Y-aura-t-il donc un autre "Grand Chelem"? Cette fois pour les listes dites de gauche? En fait je ne sais pas trop comment les qualifier! — sûrement pas d'équipe, peut-être de conglomérat, de magma, d'addition des égoïsmes, des égocentrismes et des vanités. Au fond on en a rien à f....e qu'ils fassent un grand chelem!

    Franchement, quand j'entends les responsables politiques (et de nombreux électeurs aussi) ne nous parler que de ça, il y a de quoi comprendre le taux annoncé d'abstention. Depuis quand le fait de réaliser un grand chelem a-t-il valeur de programme?

    Que vous proposent les copains et les coquins, ceux qui s'arrangent parfaitement du fait que rien ne change, l'UMP, le PS et les Verts, ...pardon Europe-Ecologie? Cela arrange bien tout le monde qu'on ne parle pas des programmes. Y-en-a-t-il d'ailleurs un de programme? On a déjà mentionné le "Grand-Paris" de l'UMP et le "Grand Chelem" du PS. Et Europe-Ecologie?, parce que il ne faut plus les appeler "les Verts".

    Bon, c'est vrai qu'avec le nombre de rouges extrêmes et de roses bobos qui les composent, les Verts avaient une tendance au marron teinte "caca d'oie" – si, si, essayez d'ajouter au vert du rose et du rouge sang et vous verrez vous obtiendrez diverses teintes de marron... – ceci dit le marron aussi c'est "écolo" mais ça fait moins branché que le vert. Le vert c'est frais, printanier, chlorophyllien, télévisuel! Le marron..., c'est pareil mais automnal, composté, dégradé, à l'engrais. Et nettement moins télévisuel.

    Vraiment, je ne comprends toujours pas pourquoi l'écologie devrait être récupérée à gauche. La santé, le développement durable et l'aménagement du territoire respectueux de l'environnement sont des thèmes et des valeurs qui sont trans-partisans. A ce titre, Debout La République sera bien inspiré d'en faire un de ses thèmes principaux dans l'avenir. Mais j'y reviendrai sûrement dans un autre billet.

    Alors, c'est quoi le programme des verts? Ben côté transports, toujours plus de bouchons le matin et le soir parce que la doctrine idéologique c'est qu'il faut en créer toujours plus pour que les usagers finissent par comprendre qu'ils ont intérêt à prendre les transports en commun. Lesquels? Mais les RER surchargés bien sûr, non climatisés (ligne D) parce que ça fait moins de rejet de GES (entendez gaz à effet de serre), avec des parkings en banlieue et grande banlieue dont les verts refusent qu'ils soient gratuits parce que cela "inciterait les usagers à prendre leur voitures pour se rendre à la gare..."!? Parlez-en à Christian SCHOETTL, maire de Janvry (Essonne), de sa gare autoroutière gratuite.

    Et comment on fait pour créer toujours plus de bouchons? Facile:

    1. on refuse de voter le moindre crédit de rénovation des infrastructures routières de la région,
    2. on crée des voies de bus toujours plus larges et tant pis si elles sont inutilisées près de 30% du temps,
    3. on construit un tramway sur le seul axe parisien qui circulait bien, les "boulevards des Maréchaux", avec du gazon bien vert pour l'image,
    4. on accepte la demande de construction de 450.000 m2 de bureaux supplémentaires à La Défense histoire de "déplacer" encore plus de monde puisque les constructions de logements dans le voisinage ne suivent pas.

    On pourrait croire que le fait de laisser passer moins de voitures diminue la quantité de GES rejetée dans l'atmosphère. Sauf que la combinaison de véhicules certes moins nombreux, mais qui roulent moins vite et passent donc plus de temps d'un point A à un point B tout en ayant une plus mauvaise combustion, a comme effet un rejet plus important des GES que par le passé.

    Autre idée, le péage urbain. A mon avis ils ont copié sur Londres et sur Rome. Et après tout pourquoi pas, si ces deux capitales européennes l'ont envisagé et fait, c'est peut-être qu'il y a du bon là-dedans? Oui, sûrement même, mais le projet pour Paris c'est toute la capitale en péage urbain. Et là qui pénalise-t-on? Les banlieusards les plus défavorisés, les plus éloignés. Ceux qui subissent déjà la double peine du coût et du temps. Parce que si la mesure peut être justifiée pour un quartier central de la capitale, particulièrement bien desservi par un réseau de métro et de bus en continu, elle est totalement injuste si on l'applique aux vingt arrondissements dans leur ensemble. Là, il ne reste plus qu'à dresser un mur d'enceinte et à rétablir l'octroi, comme çà le châtelain DELANOË et son fidèle "shériff de Lutèce" le sieur BEAUPIN seront satisfaits.

    Doctrinaires et idéologues je vous dis! Si je voulais faire un (mauvais) jeu de mots: indécrottables!

    Alors franchement, Grand Chelem (celui des régionales, pas celui du Quinze) ou pas, je m'en moque!