La fin de l'Histoire?
L'Euro, monnaie unique, est condamné. Non seulement son rêve de supplanter le dollar s'est évanoui, mais plus encore, il a montré ses limites et ses faiblesses. Le concours du FMI a été nécessaire pour parvenir au montant colossal de 750 Milliards d'Euros de garanties. Cette somme a pour l'instant freiné la spéculation. Mais il est plus que vraisemblable que celle-ci reprendra à court terme soit contre la Grèce de nouveau, soit contre l'Espagne, le Portugal, l'Irlande, l'Italie puis la France; et pas forcément dans cet ordre d'ailleurs!
Un conflit majeur est-il possible en Europe? A mon avis, oui! Les dernières prises de position de députés allemands vis-à-vis de la Grèce montrent une radicalisation, les fourmis ne voulant pas payer les inconséquences des cigales.
Les doctrinaires européistes refusent de voir là une résurgence de la xénophobie. Ils sont bien les seuls! La tentation sera grande pour des responsables politiques nationaux, auxquels Bruxelles lie les mains, de dénoncer l'Europe, puis tel ou tel pays en particulier et enfin tel ou tel peuple, au lieu de faire une analyse lucide mais forcément douloureuse de leurs propres responsabilités.
Il faudra toute la sagesse de nouveaux responsables politiques pour proposer à leurs peuples respectifs des solutions qui leur redonnent foi en l'avenir et les détournent de leurs envies de vengeance. La technique du bouc émissaire est hélas bien connue. Ces nouveaux responsables devront en premier lieu s'affranchir des contraintes Bruxelloises et de la tutelle des fonctionnaires apatrides. Ils devront recréer des coopérations ciblées avec des objectifs précis et avec les partenaires de leur choix.
Un Euro, monnaie commune, serait certainement un facteur de stabilité pour les économies à structure comparable, tout en permettant aux banques nationales de créer à nouveau leur propre monnaie. Ces banques nationales retrouveraient alors leurs fonctions souveraines de contrôle et de gestion de la masse monétaire nationale en soumettant très strictement les banques privées qui n'ont pas brillé par leur comportement éthique et modéré dans les crises successives récentes. Il n'est plus envisageable d'espérer une "auto-régulation" des marchés fondée sur une supposée sagesse des établissements financiers.
En période de crise, les peuples peuvent faire des efforts considérables si on leur donne des espoirs raisonnables (pas des promesses inconsidérées et intenables) et s'ils ont des responsables élus en face d'eux (pas des fonctionnaires apatrides, fuyants, dont l'actuel président de la Commission Européenne, M. José Manuel BARROSO, est l'exemple-type).
Si on veut que l'atterrissage se passe en douceur, il faut donner aux pilotes les moyens de le faire: gestions différenciées des monnaies nationales pour notamment pratiquer des dévaluations compétitives de relance, disparition de la Commission irresponsable de Bruxelles, liberté d'action sur le niveau des déficits public.
Le conflit, la misère, la détresse, l'individualisme sont souvent la spécificité peu reluisante des structures gigantesques qui nient la dimension humaine.
Replacer l'Homme au centre des préoccupations
Ce n'est pas parce que des irresponsables à l'ego sur-dimensionné ont orienté la construction européenne sur une voie à l'issue dangereuse que l'Europe est vouée à l'échec et au retour des déchirements sanglants. Ce que les traités néfastes ont fait, d'autres traités peuvent le défaire. Il faudra certes du temps et cela aura un coût non négligeable. Il n'y a pas d'autre voie que celle de l'Europe des Nations.
Cependant, il ne faut pas confondre "nationalisme" et "sentiment national". Dans "C'était De Gaulle", op. cit., p 306, Alain PEYREFITTE rapporte les propos du Général : "Ce que nous faisons n'a rien à voir avec le nationalisme. Le sentiment national est naturel à toutes les nations, à tous les pays. (...) Il est souhaitable qu'une nation veuille vivre, se défendre et se perpétuer. Un peuple n'est bien dans sa peau que s'il forme une nation indépendante. Le nationalisme, ça consiste à affirmer sa propre nation au détriment des autres. Le nationalisme, c'est de l'égoïsme. Nous, ce que nous voulons, c'est que tous les peuples affirment leur sentiment national. (...) Que tous les peuples du monde forment des nations et soient protégés par des Etats qui coopèrent entre eux."
On le voit dans ces propos du Général De GAULLE, l'essentiel est de partir de l'Homme, des peuples, pour parvenir à une construction harmonieuse et efficace. DEBOUT LA REPUBLIQUE, mouvement patriote et républicain, par la voix de son président Nicolas DUPONT-AIGNAN, député de l'Essonne, a fait ce choix clair et propose cette autre voie à nos concitoyens malgré le blocage des media, relais de pouvoir des euro-fédéralistes de gauche comme de droite.
Les structures supra-nationales qui prétendent faire le bonheur des peuples malgré eux sont totalitaires dans leur fonctionnement, à l'exemple du non-respect des décisions souveraines des peuples français et néerlandais. Elles sont viciées.
Les coopérations nationales volontaires entre Etats, de par nature sont l'émanation des décisions des peuples et en respectent forcément la composante essentielle: l'Homme. Elles sont ainsi humanistes et vertueuses.